Fin mai, nous sommes presque prêts. Le grand départ approche. Je trépigne d’impatience et cela semble partagé. Nous allons passer le pont dans les Ardennes, profiter de la famille et des amis de Vincent avant de partir.

Vincent a toujours voulu m’enmener faire du canoë sur la Semois, dans les Ardennes Belges. Nous y allons entre amis. Il avait raison, c’est magnifique. La rivière est couverte de fleurs et ondule entre les collines verdoyantes.

Parfois il y a peu de fond. Je descends tirer le canoë et … patatra, glissade arrière, genou déboîté !

Vite remis, plus de peur que de douleur. Je repars un peu devant le groupe. Besoin de souffler au calme. Je réalise que le grand départ, ce jour que l’on attend depuis 10 mois maintenant, s’éloigne. J’ai peur que les médecins me disent de faire un trait sur le projet. Je m’en veux. Je remonte le temps avec des « si » mais le mal est fait.

Finalement, aux urgences, le docteur n’est pas si catégorique. Je pourrai partir, mais un peu plus tard. Combien de temps ? Aucune estimation n’est donnée. Je dois porter une attelle Zimmer pour commencer. Un médecin me dit 10 jours à 2 semaines, l’autre au moins un mois. Je dois passer une IRM et voir l’orthopédiste qui me dira de quoi il en retourne. Les résultats de l’IRM sont à récupérer le 12 juin, c’était notre date prévisionnelle de départ.

Avec Vincent, nous prenons notre mal en patience. La déception est passée.

Nous organisons notre pot de départ, faisons les cartons… et oui, nous sommes interdits de randonnée mais à la fin de la semaine nous serons sans emploi et sans domicile. Nous avons décidé de passer ma convalescence dans les Ardennes. Nous pourrons y expérimenter la cuisine sauvage, la vannerie, le tricot, etc. Une bonne manière d’occuper son temps. Nous fuyons la folie parisienne et les dépassements d’honoraire. Parce que je dois passer une IRM, voir un orthopédiste et faire de la kiné, le tout sans mutuelle!

 

Vivent les grandes vacances !

On s’en fout, on partira quand même !